» Le sang des martyrs est semence de chrétiens « , écrivait Tertullien à l’issue de la première période fondatrice de l’Eglise, trois siècles marqués par de nombreux martyrs. Sainte Blandine, saint Pothin et bien d’autres, martyrisés à Lyon, ont ensemencé l’histoire de notre pays. Cette période fondatrice n’est pas achevée. L’Eglise est toujours en fondation. C’est pourquoi le martyre continue à faire partie de la vie de l’Eglise. Le XXème siècle lui-même a connu de très nombreux martyrs. C’est sans doute le siècle qui en a connu le plus grand nombre. On avance le chiffre de 27 millions de chrétiens morts pour leur foi, soit plus que tous les autres siècles cumulés. Il fallait donc écrire un texte vivant, joyeux et grave, fidèle à l’histoire et adressé à l’homme d’aujourd’hui. C’est ce qu’a fait Henri Quantin, avec un talent réel, habité par un vrai sens de ce mystère secret et délicat qu’est le martyre accepté et vécu. Ce texte original est d’une grande richesse. Véritable traité spirituel, en forme de dialogue, il nourrira la méditation de ceux qui ont perçu qu’au coeur de notre faiblesse, on ne. peut pas ne pas aimer Celui qui nous a aimés le premier. Parce que l’Amour appelle l’amour. A la suite de la pièce d’Henri Quantin, vous trouverez une homélie de Jean-Pierre Batut sur les moines de Tibhirine, la Lettre sur les Martyrs de Lyon de 177, traduite par Christine Cattoir.
